Vous avez déjà commencé à faire un tri parmi tous les produits que vous avez accumulés au fil des jours ou vous avez presque fini votre gel douche !? Il vous faut maintenant trouver les indispensables zéro déchet, alternatives écologiques et économiques pour passer le cap en douceur… pour vous et pour la planète. 🙂
Alors, je vous propose les 7 alternatives essentielles qui m’ont permis de me lancer dans l’aventure du zéro déchet dans ma salle de bain. C’est parti !
1. Les savons, indispensables zéro déchet !
Dans les années 90, pour des raisons pratiques, le gel douche a supplanté le bon vieux savon ! Pratique oui, mais extrêmement polluant. En effet, à lui seul, il contient des produits chimiques, des colorants et des parfums de synthèse. Et, le flacon en plastique quant à lui met plus de 1000 ans à se dégrader.
Pourquoi utiliser un savon saponifié à froid à la place du gel douche ?
Place au premier des « indispensables » zéro déchet : le savon saponifié à froid pour remplacer votre gel douche. Ils sont généralement fabriqués avec de l’eau, d’une ou plusieurs huiles pour un surgraissage (par exemple, l’huile de Jojoba ou d’avocat), de beurres (comme le beurre de Karité ou de cacao), de la soude et des colorants minéraux ou végétaux pour plus de fun. Il est donc entièrement bio dégradable !
Excellentes pour la peau, les huiles végétales comme l’amande douce, l’olive ou la lavande sont naturellement parfumées, et sans produits chimiques. Elles sont donc à privilégier quand vous choisirez vos savons. En plus, si vous l’achetez emballé, vous pourrez recycler le carton ou le composter !
Contrairement aux idées reçues, si vous utilisez un savon artisanal saponifié à froid, au lait de coco surgras à 8% (mon préféré !) votre peau sera davantage hydratée qu’avec un gel douche industriel dont le mode de fabrication et les adjuvants assèchent la peau.
En général, ces savons sentent moins fort mais leur parfum est plus subtil que les gels douches chimiques au parfum synthétique entêtant. J’utilise le mien pour les mains, le visage et le corps mais certains peuvent aussi faire office de shampoing !
Les deux savons de base incontournables sont le savon de Marseille classique ou le savon d’Alep idéal pour les peaux sensibles (attention toutefois aux contrefaçons).
En résumé, choisissez le savon zéro déchet qui correspond à votre type de peau, aux sensations qu’il vous procure sous la douche pour que vous y trouviez aussi plaisir dans le temps !
2. Le shampoing solide
Comme pour gel douche, là encore, dites adieu aux bouteilles en plastique et aux compositions chimiques. Merci pour les océans !
Un shampoing solide ?
Contrairement aux shampoings industriels, composés jusqu’à 90% d’eau et 10% d’actifs, le shampoing solide zéro déchet est composé de 100% d’ingrédients naturels donc, on pourrait dire 100% d’actifs. Comme on lui ajoute moins d’eau, les propriétés des ingrédients naturels sont plus efficaces. Vous le choisirez en fonction de votre nature de cheveux.
Comme pour le savon, il ne doit contenir aucune substance controversée dans sa composition. Elle doit rester minimaliste et naturelle. Il prendra soin de vos cheveux mais aussi de l’environnement. Egalement, il sera plus économique car il peut remplacer 1 à 2 bouteilles de shampoing en plastique.
Il est pratique car il est moins lourd et prend moins de place dans votre trousse de toilette. Et, fini les bouteilles de shampoing qui prennent de la place ou qui coulent dans la valise…
L’expérience du shampoing solide peut être déroutante les premiers jours voire les premières semaines. En effet, vos cheveux sont « programmés » pour être lavés avec du shampoing industriel… Il leur faudra un petit temps d’adaptation pour se faire au shampoing solide zéro déchet. En fonction des marques et de la composition, il moussera un peu moins qu’un shampoing industriel. Ceci est normal car il est dépourvu ou presque de tensio-actifs, qui font mousser, et irritants pour le cuir chevelu.
Et pourquoi ne pas tester le « no poo » ?
3. Le dentifrice
Vous le trouverez sous trois formes : en poudre, solide ou en pastilles.
Pourquoi se séparer de son dentifrice en tube ?
Sans parler du tube en plastique des dentifrices industriels qui n’est pas recyclable, la composition de la pâte dentifrice industrielle laisse « dubitative » non !?
Agents humectants (sorbitol, glycol…), polissants, moussants (lauryl sulfate de sodium…), épaississants, conservateurs (triclosan…), colorants, principes actifs et arômes… nous parlons ici entre autres de perturbateurs endocriniens… et nous en avalons.
Comme nous nous brossons les dents au moins deux fois par jour, il est donc nécessaire de bien choisir son dentifrice d’où l’intérêt de choisir un dentifrice bio avec des actifs naturels.
L’aventure du dentifrice zéro déchet est à expérimenter. Effectivement, depuis notre enfance, la plupart d’entre nous, nous n’avons pas eu l’habitude de nous brosser les dents autrement qu’avec un dentifrice en tube. Je vous laisse imaginer la tête des membres de la famille quand ils ont découvert le dentifrice en poudre sur le lavabo !
En résumé, qu’il soit en poudre, solide en bâtonnet ou à croquer, à vous de trouver celui qui vous conviendra le mieux et qui s’ancrera durablement et avec plaisir dans les habitudes et deviendra l’un de vos indispensables zéro déchet.
4. Le déodorant
Beaucoup d’entre nous éprouvent le besoin de mettre du déodorant le matin avant de partir au travail ou avant de faire du sport, par exemple. Pourquoi ? Deux motivations à cela : réguler la transpiration et/ou éviter les mauvaises odeurs.
Mais, saviez-vous que notre transpiration n’a pas d’odeur ?
Ce sont les bactéries qui se développent dans les zones de notre corps manquant « d’aération » comme les aisselles et les pieds qui sont responsables de ces odeurs plus ou moins gênantes… L’humidité, les sous-vêtements synthétiques, le manque d’hygiène, parfois une mauvaise alimentation, des maladies, les bactéries adorent ça ! La sueur est l’aliment idéal pour elles leur permettant de produire par la suite des composés chimiques odorants responsables de notre odeur corporelle.
Pourquoi ne plus utiliser de déodorant en spray ou en bille ?
Les déodorants conventionnels qui vous promettent 24 voire 48 heures d’efficacité « bloquent » le processus de transpiration normal de notre organisme grâce à des produits additifs chimiques ou de synthèse. Vérifiez sur l’emballage de votre déodorant favori l’absence de triclosan, parabènes, alcool, parfum de synthèse…
Mais aussi, parce que dans votre petite salle de bain, vous ne pulvérisez qu’une partie de votre déodorant sous les aisselles, l’autre partie, vous l’inhalez. Ca sent bon, certes ! mais vous respirez les produits toxiques et les gaz propulseurs. Moi aussi, j’ai fait ça pendant des années… Peut-être voyez-vous votre déodorant différemment maintenant ?
Les atouts des ingrédients d’un déodorant naturel
Dans un premier temps, en plus d’une bonne hygiène corporelle, pensez à bien vous sécher après la douche et à porter des sous-vêtements en fibres naturelles. Ne vous lavez pas à l’eau trop chaude afin de préserver le film hydrolipidique de votre peau. Une température de 35°C est idéale. Dans tous les cas, évitez de dépasser les 38°C.
Pour faire un bon choix, privilégiez les ingrédients suivants dans la composition de votre nouveau déodorant naturel :
- Le bicarbonate de soude : régulation du PH, propriétés désinfectantes, totalement biodégradable.
- L’argile blanche : propriétés protectrices et réparatrices
- L’huile de coco : effets antiseptiques, antibactériens et nutritifs
- La cire d’abeille : effets protecteurs et hydratants.
- Le gel d’aloé-vera : effets antibactériens et purifiants.
- Certaines huiles essentielles associées à une huile comme le Jojoba : Tea Tree, Palmarosa, Hamamélis, Rose (A ne pas utiliser pur. Voire les contre-indications et précautions d’emploi)
5. La brosse à dents
Votre parcours vers le zéro déchet dans la salle de bain s’accompagne naturellement par l’achat d’une brosse à dents en bambou, en hêtre, en bio plastique et/ou à tête interchangeable. De nouvelles innovations sortent sur le marché régulièrement.
Après les pailles en plastique, la brosse à dents conventionnelle est le deuxième fléau qui pollue les océans et impacte l’environnement. En effet, étant donné leur composition (polypropylène et nylon) les brosses à dents ne sont pas du tout recyclables.
Et, saviez-vous qu’une brosse à dents représente, à elle seule, 1,5 kg de « déchets cachés » ? C’est-à-dire la quantité totale de déchets produits pendant le processus d’extraction et de transformation des matières premières pour la fabrication d’une brosse à dents… sans parler des emballages…
Et, nous devons changer 6 fois de brosse à dents par an…
Si on s’accorde avec les recommandations des dentistes, nous devons changer 6 fois de brosse à dents par an. Alors, êtes-vous prêt(e) à troquer votre brosse à dents pour une brosse à dents plus écologique qui deviendrait l’un des indispensables zéro déchet de votre salle de bain ?
6. L’oriculi (ou curette auriculaire) ou le coton-tige réutilisable en silicone
Depuis le 1er janvier 2020, les cotons-tige avec une tige en plastique sont interdits en France. En effet, ces petits éléments font de gros dégâts dans la nature et polluent nos océans. Jetés dans les toilettes, ils passent à travers les grilles des stations d’épuration pour finir dans la mer. Là, ils sont alors ingérés par les poissons et les oiseaux.
Pourquoi utiliser un oriculi ou un coton tige en silicone ?
Notre oreille sécrète du cérumen. Le cérumen se renouvelle et protège notre oreille : il contient des bactéries et des germes qui forment un bouclier protecteur antiseptique pour l’oreille. L’oreille se nettoie donc toute seule et c’est le cérumen « oxydé », c’est-à-dire celui qui ne remplit plus sa mission protectrice qui sort de l’oreille et… que nous voulons à tout prix faire disparaître ! Or, avec l’utilisation du coton-tige, on repousse le cérumen au fond de l’oreille, celui-ci forme un bouchon qui, au fil du temps, nous empêchera d’entendre correctement ou sera à l’origine d’otites. L’utilisation excessive du coton tige peut aussi entraîner l’apparition d’eczéma ou de blessures du tympan.
L’oriculi avec son embout courbé, comme une petite spatule, vous permettra de nettoyer l’entrée du conduit de vos oreilles en douceur. Lavable et réutilisable, il existe en différentes matières comme le bambou (compostable) ou le bio plastique (recyclable). Il suffit de le passer sous l’eau et de l’essuyer avec une serviette propre pour le nettoyer.
Le coton-tige en silicone souple est une autre alternative au coton-tige classique. Son embout est en silicone naturel en forme de vis ou avec de petits picots tout doux.
Tout comme l’oriculi, il suffit de le passer sous l’eau et de l’essuyer avec une serviette propre pour le nettoyer. Vendus de différentes couleurs, chacun aura son oriculi ou son propre coton-tige en silicone.
Comme nos oreilles se nettoient toutes seules, il est recommandé de se nettoyer uniquement l’entrée des oreilles tous les 10 à 15 jours maximum. Par contre, ça, c’est impossible pour moi !
7. Les cotons démaquillants lavables, indispensables du zéro déchet
Les cotons à démaquiller classiques ou les lingettes démaquillantes vont bientôt faire la place aux cotons démaquillants lavables dans votre salle de bain. Là encore, vous allez faire des économies et du bien à la planète.
Indispensables zéro déchet en devenir, ces cotons existent en coton bio, en eucalyptus, en bambou ou microfibres. Vous choisirez la matière en fonction de votre sensibilité de peau.
Pourquoi utiliser des lingettes à démaquiller lavables ?
Les lingettes démaquillantes contiennent des substances nocives à la fois pour votre peau et l’environnement. Certaines marques nous promettent qu’elles sont bio dégradables. Or, cette affirmation est fausse, les lingettes n’ont généralement pas le temps de se dissoudre avant leur arrivée dans les stations d’épuration où elles provoquent des engorgements. Elles peuvent aussi boucher vos WC (si on les y jette, bien sûr !).
Outre ces soucis pour la peau et l’environnement, je me suis vite rendue compte que les cotons ou lingettes démaquillantes jetables représentaient un vrai budget ! Par exemple, un paquet de 25 lingettes coûte entre 2,75€ à 5,50€ en fonction du distributeur soit entre 0,11€ et 0,22€ la lingette, et pour une moyenne de 0,17€ par lingette x 365 jours = 60€ par an !
En conclusion…
Prenez votre temps et testez ! De fil en aiguille, vous adopterez les bonnes habitudes dans vos achats jusqu’à ce que vous trouviez les alternatives et produits indispensables zéro déchet qui vous conviennent et que votre démarche devienne un réflexe. On peut se faire plaisir avec des produits de soins zéro déchet qui respectent notre santé et la planète !
Quand vous choisirez votre cosmétique bio, naturel et zéro déchet, ne vous fiez pas aux promesses comme « 0% » ou « garanti sans… ». C’est l’effet « psychologique » car le cosmétique contient quand même des substances cachées et potentiellement indésirables. Traquez les labels ! Un label certifie que le cosmétique a été contrôlé par un organisme indépendant et qu’il respecte un cahier des charges strict (ECOCERT, par exemple).
Vous vous rendrez rapidement compte que le savon saponifié à froid ou autres cosmétiques achetés dans votre nouvelle boutique bio deviendront vos indispensables zéro déchet sous la douche et dans la salle de bain au point de fuir le rayon des cosmétiques conventionnels des supermarchés !
Alors, qu’est ce que vous en dites ? Convaincus ?